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C’est l’ouverture de la pêche au brochet : « un poisson qui fait rêver les passionnés »

Le 27 avril, il sera à nouveau possible d’aller taquiner le carnassier dans les canaux de Bretagne. Pierre Rigalleau, coordinateur de l’Association régionale des fédérations de pêche de Bretagne nous en dit plus sur ce poisson mythique. Interview.

Crédit photo : (CR Escape Feeling). Pierre Rigalleau pêche le brochet en float-tube à Pontivy.

La pêche au brochet ouvre samedi 27 avril, pourquoi ce jour-là précisément ?

Pendant longtemps, ça a été le 1er mai, mais l’ouverture de la pêche au brochet a été avancée au dernier week-end d’avril pour tomber sur des jours de repos. Cette date, inscrite dans le code de l’Environnement, marque aussi la fin de la période de reproduction du brochet. A partir de ce moment-là, on peut le pêcher sans risque pour l’espèce.

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Quelles sont les particularités de ce poisson ?

Le brochet est un carnassier qui se positionne au sommet de la chaîne alimentaire. C’est également une espèce repère : sa présence est un indicateur du bon fonctionnement des milieux. Lorsque des aménagements sont faits sur les canaux pour le brochet, on sait qu’ils serviront toutes les autres espèces de poissons.

C’est un poisson facile à pêcher ?

Oui et non… Mais il convient aux pêcheurs traditionnels, plutôt statiques et qui utilisent des appâts vivants, comme aux pêcheurs plus sportifs, qui le pêchent au leurre ou à la mouche. Sachant qu’il peut dépasser le mètre et peser jusqu’à 10kg pour les plus gros, le brochet fait rêver les pêcheurs passionnés.

Votre lieu préféré pour le pêcher ?

Habitant dans le Finistère, j’aime me rendre au lac Saint-Michel dans les Monts d’Arrée. Je pêche aussi régulièrement sur l’Aulne canalisée, sur le canal de Nantes à Brest. Mais chacun a évidemment ses spots préférés !

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Un conseil pour les aspirants pêcheurs ?

Je leur rappellerais dans un premier temps de bien suivre la réglementation et de se renseigner auprès de chaque fédération de pêche pour vérifier qu’ils sont en règle.

Chacune propose des parcours labellisés, accessibles à différents publics. Il en existe trois : les parcours Famille, Découverte et Passion. Le brochet intègre cette dernière catégorie. Les pêcheurs apprennent des indications précieuses comme l’existence de pontons, de cales de mises à l’eau et découvrent des spots où pêcher le brochet, etc.

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Le brochet, vous le relâchez ou vous le cuisinez ?

Les deux ! Je relâche quasiment exclusivement mes captures, mais il m’arrive de temps à autre de garder un poisson quand le milieu le permet. Si je décide d’en prélever un, il mesure entre 60cm et 80cm, et je pratique la méthode japonaise ikejime pour valoriser sa capture.

Zoom sur… l’ikejime, une technique ancestrale

Cette technique vieille de plus de 100 ans a fait la renommée des pêcheurs japonais. L’ikejime consiste à percer le cerveau et la moelle épinière du poisson. Son système nerveux est neutralisé, lui évitant toute souffrance. Cela permet aussi de préserver la saveur de la chair. Le poisson ne meurt pas asphyxié et ne produit pas d’acide lactique, lui garantissant une fraîcheur et un goût unique !

Une préparation culinaire à nous proposer ?

J’aime le servir avec une sauce à base de vin blanc, de beurre et d’échalotte. Le poisson peut-être servi en filet ou cuit au four, avec en accompagnement des patates nouvelles ou un sauté de légumes.

Le saviez-vous ? La pêche est une discipline qui rajeunit…

Avec le déploiement du « catch and release » (attrape et relâche), la pêche a conquis un nouveau public ces dernières années. Entre 2019 et 2023, la progression a été particulièrement forte chez les 12 – 18 ans (+42 %). L’an dernier, ils représentaient ainsi un quart des pratiquants bretons !

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