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À la découverte de la pêche en eau douce

Sur les canaux de Bretagne, les fédérations départementales de pêche organisent des initiations toute l’année. En Ille-et-Vilaine, les plus jeunes découvrent la pêche au coup, tandis que les plus expérimentés testent le float tube.

Crédit photo : Emmanuel-Berthier. Pêche sur le canal d’Ille et Rance

« Est-ce que vous savez quels poissons vivent dans la rivière ? », demande Arthur, l’animateur de l’initiation pêche au coup, organisée par la fédération de pêche d’Ille-et-Vilaine, à proximité de Rennes. « Carpe, gardon, brochet, brème, perche… », lancent les six enfants présents, déjà bien informés. Sarah et Jallel sont venus avec leur fille Mélina, 7 ans et leur fils Adelan, 5 ans. Une première pour la famille, motivée par le petit dernier, grand fan de poissons.

Malgré leur jeune âge, les enfants sont attentifs aux explications d’Arthur : « les poissons ont plein de petites oreilles et entendent les vibrations », « il ne faut pas toucher un poisson avec des mains sèches pour ne pas le brûler »… Après la pédagogie, place à la technique de pêche au coup, la plus facile pour débuter.

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Sur le ponton, Arthur distribue un asticot à chacun des enfants accompagnés de leurs parents ou grands-parents. Roméo a entraîné son grand-père, qui n’a jamais pratiqué la pêche non plus. Il n’y a pas d’âge pour débuter ! La technique est simple : une fois les appâts mis en place sur les hameçons, les enfants tendent la canne à pêche au-dessus de l’eau et relâchent délicatement le fil, lesté de quelques petits plombs. Il n’y a pas de lancer. La phase d’observation commence, chacun a les yeux rivés sur son flotteur, dès que celui-ci s’enfonce, il faut tirer sur la canne.

Mélina ouvre le bal avec une ablette, quelques minutes seulement après avoir mis son hameçon à l’eau. Louis suit de près. Le garçon de 5 ans en est à sa deuxième initiation après une demi-journée organisée par l’école. Il a voulu faire découvrir sa nouvelle passion à son frère Paul. Éléna et sa maman enchaînent les prises…

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Au bout d’une heure, les pêcheurs en herbe ont attrapé 6 espèces différentes, bien conservées dans un filet placé dans la rivière pour ne pas les fatiguer ou les stresser. Ablette, chevenne, perche, rotangle, gardon, c’est l’heure d’analyser le butin. Il ne manque que l’anguille, prise très rare, qu’il a fallu vite relâcher car l’espèce est protégée. « C’est une super activité à faire en famille », s’exclame Jallel pendant que les enfants relâchent les poissons à l’eau, sous l’oeil vigilant d’Arthur.

L’animateur précise qu’un budget de 30€ suffit pour permettre aux moins de 12 ans de pêcher toute l’année, matériel et carte de pêche annuelle obligatoire inclus. La Région Bretagne a une convention de partenariat et de mise à disposition du droit de pêche avec chacune des fédérations bretonnes sur l’ensemble de son domaine public fluvial. Cela consiste en la gestion du droit de pêche mais aussi en des actions communes de préservation des milieux et des espèces piscicoles.

Journée découverte en float tube

Deux jours plus tard, on retrouve Arthur pour une nouvelle activité : la pêche au leurre, en float tube. Une embarcation gonflable dans laquelle le pêcheur est assis, avec les pieds dans l’eau, ce qui lui permet de palmer pour se déplacer.

L’initiation a attiré quatre curieux : Jean, 9 ans, Yanis, 14 ans, Arthur, 15 ans et Édouard, 35 ans. L’animateur rappelle les consignes de sécurité et prépare la mise à l’eau. Seul Yanis a déjà pratiqué, mais tout le monde réussit assez vite à se diriger à l’aide des palmes assez rapidement. Arthur a prévu des leurres variés pour nos pêcheurs du jour afin de maximiser les chances de captures.

Une fois sur la zone de pêche, chacun lance son leurre. Les plus connaisseurs du groupe visent les berges ou les zones de végétation aquatique : c’est là que se cachent les perches et brochets. Le float tube permet d’accéder à des zones de pêche uniques, non atteignables depuis la rive, dans des endroits plus préservés, tout en respectant la faune sauvage. Il est aussi moins bruyant et génère moins de perturbations dans l’eau qu’une embarcation solide, ce qui réduit le risque de faire fuir le poisson.

La matinée est calme, et le butin maigre : seulement une perche attrapée. Jean en ferre une seconde juste avant la pause déjeuner : « C’est le plus beau jour de ma vie ! », exulte-t-il au moment de prendre en photo sa première prise en pêche au leurre. Yanis n’a pas eu cette chance. « On appelle ça être capot, sourit-il. Ça arrive au début et puis après on progresse. »

À midi, les adolescents échangent sur leurs influenceurs bretons favoris. « Les réseaux sociaux, et notamment Youtube, ont aidé à démocratiser la pêche chez les jeunes, mais certains oublient les fondamentaux comme le respect de l’environnement, des poissons, la saisonnalité, les techniques de base… », soulève Arthur, l’animateur. Une nouvelle génération de pêcheurs émerge. En 2022, le nombre de pratiquants de moins de 25 ans était en hausse de 12 % en Bretagne, par rapport à 2021. Pêche au coup, au leurre, à la mouche…

Les initiations et activités encadrées par les fédérations de pêche sont là pour rappeler les bonnes pratiques et permettre aux pêcheurs d’améliorer leurs techniques. L’après-midi, les poissons étaient au rendez-vous et personne n’est rentré capot. Une grande joie pour ceux qui auront eu bien raison de délaisser, le temps d’une journée, Youtube pour le float tube.

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Article réalisé par Voyage à l’Ouest communication pour la Région Bretagne

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