Retour sur les mares, cet écosystème méconnu des canaux de Bretagne
23 mai 2024
4 minutes de lecture
Alors que la reproduction des amphibiens s’achève, faisons le point sur un des milieux indispensables pour eux : les mares.
Dans le cadre du Plan d’action en faveur de la biodiversité des Canaux de Bretagne 2024-2030 voté par les élus régionaux en décembre 2023 la Région Bretagne fixe une ambition forte pour mieux connaitre, préserver et restaurer la biodiversité de ses voies navigables.
📖 LIRE AUSSI :
Climat : 3 600 arbres plantés le long des canaux
Les 15 espèces d’amphibiens présents en Bretagne ont été observés sur l’emprise des Canaux de Bretagne. Parmi eux, citons la Salamandre tachetée, la Grenouille agile, le Triton marbré, le Crapaud épineux, le Triton palmé, la Grenouille verte, le Triton palmé parmi les espèces les plus emblématiques des Canaux.
Supports de vie et de reproduction
Le réseau navigable breton et ses annexes hydrauliques nombreuses et de qualité (mares, bras mort, étangs, rigole désaffectée, …) représentent des supports de vie et de reproduction considérables pour les amphibiens à l’échelle régionale.
Les milieux proches des sites de reproduction sont également diversifiés par la présence de boisements de feuillus et de nombreux abris au sol sont disponibles (bois morts, tas de bois, etc.) et offrant des habitats terrestres de qualité au cortège d’amphibiens observés.
Tous les amphibiens connus en Bretagne et sur les Canaux sont protégés, dont 10 espèces évaluées comme quasi-menacées ou menacées sur liste rouge régionale et/ou nationale.
Pour mieux préserver ces espèces, une première étape a déjà permis de recenser plus de 230 mares le long des Canaux bretons. Ces mares sont cartographiées et leur état fonctionnel est qualifié.
🌳 POUR ALLER PLUS LOIN :
Biodiversité : découvrez les arbres des canaux
Créer de nouvelles mares
Deuxième étape : le plan d’action prévoit de restaurer les mares qui ne permettent plus la reproduction satisfaisante des amphibiens (envasement, assèchement, …). Le plan d’action ambitionne également de créer 40 nouvelles mares dans des endroits dépourvus de mares.
En images
C’est ainsi que 10 mares ont été restaurées le long de la rigole d’Hilvern à l’automne dernier. Une pelleteuse à curer les mares pour retrouver une hauteur d’eau suffisante, les tronçonneuses maniées par des bucherons permettent de remettre en lumière la mare et favoriser l’ensoleillement des mares et permettre ainsi le développement de végétation aquatique qui offrent des supports de ponte.
Les travaux ont été permis grâce au concours du fond vert et de l’agence de l’eau Loire-Bretagne qui a subventionné ces travaux à hauteur de 80 %.
De nouvelles opérations similaires vont se poursuivre dans les années à venir et dès cet automne sur l’ensemble du réseau fluvial breton.
👟 LES CANAUX AUTREMENT :
Courir le Canal de Nantes à Brest en moins de 40h, c’est le nouveau défi du champion du monde de trail Erik Clavery
Ils, elles travaillent sur les canaux de Bretagne…
Découvrez des interviews et témoignages d’agent·es œuvrant sur les canaux :
« Ma mission ? J’analyse les pelotes de réjection des animaux ! » – Sur le terrain, Adrien Peillon ramasse et étudie les boulettes de régurgitation de certains animaux.
« Avec le changement climatique, choisir les arbres des canaux devient un casse-tête » – Ou comment sélectionner des essences résistantes à l’évolution du climat.
Continuité écologique : de quoi parle-t-on exactement ? – Pour permettre aux poissons de coloniser leur espace naturel, des passes à poissons sont progressivement installés sur les canaux. Explications.
Transformé en bancs, nichoirs, portes ou volets : la seconde vie du bois du canal – Rencontre avec les menuisiers des voies navigables, dans leur atelier d’Evran.
Partager :
