Navigation : ils ont réalisé un tour de France par les canaux
5 octobre 2023
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450 écluses traversées et quelque 2 500km de voies intérieures parcourus : Jacques et Mady de Certaines ont bouclé, cet été, un tour de France via les voies intérieures. Récit de leur voyage.
« Avec ma femme, nous avons voyagé pendant 40 ans à la voile. Mais avec l’âge, nous avons décidé de voyager autrement et de mener un tour de France via les canaux », explique Jacques de Certaines, 78 ans.
Il y a trois ans, lui et Mady (77 ans) ont démarré leur périple sur le canal du Blavet avant de rejoindre l’Atlantique jusqu’au canal des Deux-Mers, menant de l’estuaire de la Gironde à la Méditerranée. Une première étape de deux mois qui se terminera à Pont-des-Sables, dans le Lot-et-Garonne.
L’année suivante, ils sont repartis de ce même endroit et ont navigué pendant trois mois jusqu’au canal du Nivernais. Enfin cet été, ils ont à nouveau navigué en Bourgogne, pris la direction de la Loire puis de la Seine jusqu’au Havre, où ils font fait le tour du Cotentin, avant de rejoindre l’île d’Arz où ils résident.
« En sept mois, nous avons passé 450 écluses, navigué 2 500km de voies navigables et environ 600 milles marins (un peu plus de 1 100 km, ndlr)« .
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Une vedette vieille de 50 ans
Pour leur aventure, le couple a rénové un Amerglass 32, une vedette hollandaise avec coque en polyester. Plomberie, électricité, capote… la remise à neuf de « Menezic III », une embarcation vieille de 50 ans, leur a coûté dans les 30 000€.
S’ils voulaient « le plus petit bateau possible », ses 9,50m de long leur ont tout de même permis de transformer la table du carré en lit et d’accueillir des amis au gré des étapes.
Pour se propulser à la fois sur mer et sur les voies navigables, Jacques et Mady ont opté pour deux moteurs de 100 chevaux. « Mais pour naviguer uniquement sur les canaux un moteur de 50 chevaux est largement suffisant ».
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En images
Hébergement, carburant : combien ça coûte ?
Pour naviguer sur les voies navigables de France – or Bretagne où les canaux appartiennent à la Région -, le couple a acheté un passe annuel, « coûtant dans les 200€. Ensuite, il est possible d’emprunter toutes les écluses gratuitement ».
A cela, il faut ajouter le prix du carburant, 8€ de l’heure pour l’Amerglass et les haltes fluviales, une dizaine d’euros la nuit. Autres options gratuites pour dormir : s’accoster à un quai, « mais attention au faible tirant d’eau » ou encore « mouiller dans un bras mort sans passage de bateau ».
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« On a fait de très belles rencontres »
La première année, nos marins ont essuyé un problème de moteur et attendu une pièce pendant de longues semaines. Autres aléas : des pannes d’écluses, dont une « à Auxerre, (les) obligeant à revoir (leur) feuille de route ».
Mais ils se souviennent aussi de magnifiques paysages, « le long des canaux du Briare, du Midi, du Nivernais, et même sur la Seine, ville où nous avons dormi 8 jours au port de l’Arsenal, à proximité de la place de la Bastille. On a aussi fait de très belles rencontres. Il y a de nombreux Allemands et Hollandais qui naviguent. On se retrouvait parfois aux ports ou aux écluses ».
L’accueil des éclusiers est aussi un bon souvenir, avec une « mention spéciale aux Bretons, plus sympathiques qu’ailleurs ».
Un voyage durant lequel Jacques et Mady ont aussi constaté l’invasion des plantes invasives et, parfois, le manque d’entretien des équipements. « L’hélice qui se retrouve bloquée par les plantes dans certaines parties des voies navigables, des pontons manquants ailleurs… La Bretagne est moins touchée, et on incite ses agents à ne pas relâcher leurs efforts… » Message passé !
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