Aller au contenu

Avarie majeure sur le barrage du Boël : plus d’informations dans la rubrique Actualités

Gare aux plantes invasives !

Comme toutes les voies navigables en France, les canaux bretons sont confrontés aux plantes invasives : une menace pour la biodiversité qui peut aussi se révéler un handicap pour la navigation ! Nous agissons pour remédier à cette nuisance.

bateau circulant au milieu d'une zone d'élodées, plantes invasives
Crédit photo : Région Bretagne Elodée, plante invasive
Elodée, plante invasive

Une météo ensoleillée ou encore la qualité de l’eau pourraient expliquer le développement de plantes invasives à certains endroits des canaux, mais on manque encore d’études pour expliquer les causes de leur présence et y remédier à la racine. En charge de l’entretien et de l’exploitation des canaux bretons depuis 2011 pour le Morbihan, l’Ille et Vilaine et les Côtes d’Armor (sauf la portion Carhaix-Guerlédan) et 2020 pour le Finistère, nous assurons une surveillance « biodiversité » et un inventaire permanent pour identifier et éradiquer les plantes invasives mais aussi informer les navigateurs et navigatrices de l’état des canaux afin de faciliter leur circulation.

Une veille pour préserver la biodiversité

Un service chargé de la biodiversité assure une veille technique au sein de notre direction des voies navigables. Mission : quantifier la présence des trois principales plantes invasives des canaux bretons – élodée, jussie et hydrocotyle (voir notre diaporama plus bas) – et identifier l’apparition de nouvelles espèces, comme l’hydrocotyle observée sur le Blavet en 2015. Nous assurons aussi leur éradication (un budget de près d’1 M € y est dédié chaque année). Une étude prospective menée en 2013 pour recenser les solutions d’éradication utilisés en France et en Europe n’a hélas pas permis à ce jour de trouver de solutions efficaces pour leur éradication définitive. Des solutions classiques ont donc été maintenues :

  • Le faucardage de l’élodée dense (coupe à l’aide d’un engin spécifique, le faucardeur)
  • L’arrachage de la jussie et de l’hydrocotyle (arrachage manuel).

Des alertes hebdomadaires pour la navigation

Malgré ces opérations d’extraction, la présence des plantes invasives n’offre pas des conditions de navigation optimales tout au long de la saison de navigation. Pour informer les navigateurs de l’état des canaux et les alerter quand l’invasion peut gêner leur circulation, nous assurons une communication hebdomadaire. Des avis à batellerie sur les plantes invasives sont ainsi publiés chaque vendredi, pour chaque voie navigable : elles indiquent les conditions de navigation réelles, bief par bief, et les dates des prochaines opérations de faucardage / arrachage et des dernières « passes » réalisées. Cette aide à la navigation permet aux usagers d’adapter la planification de leurs trajets afin de bénéficier des meilleures conditions de navigation possibles.

En images

1 sur 11
Gros plan sur une élodée, plante invasive des canaux.
Crédit : Région Bretagne
L’élodée dense

Plante vivace à la tige très cassante, l’élodée dense (egeria densa) possède des fleurs blanches à trois pétales. Elle peut atteindre 3 m de long.

2 sur 11
élodée
Crédit : Région Bretagne Elodée, plante invasive
L’élodée dense

Toujours immergée, l’élodée vit dans des eaux stagnantes et faiblement courantes : plans d’eau, rivières, grands cours d’eau, étangs et canaux…

3 sur 11
opération de faucardage pour ramasser des élodées, plantes invasives
Crédit : Région Bretagne
L’élodée dense

Des opérations de faucardage limitent sa présence sur les canaux bretons : elle est ramassée à l’aide d’un bateau spécialement conçu pour cette activité, le faucardeur.

4 sur 11
opération de faucardage pour éradiquer et évacuer des élodées, plantes invasives des canaux
Crédit : Région Bretagne
L’élodée dense

Des opérations de faucardage sont organisées plusieurs fois par an avec une fréquence qui varie selon les conditions météorologiques.

5 sur 11
L’élodée dense

Les élodées ainsi ramassée sont ensuite évacuées par camion.

6 sur 11
gros plan sur une jussie, plante invasive des canaux
Crédit : Région Bretagne
La jussie

La jussie à grandes fleurs (Ludwigia uruguayensis) est dotée de feuilles allongées, plus ou moins velues, et de fleurs jaunes vif à 5 ou 6 pétales.

7 sur 11
Berge de canal envahie par la Jussie, plante invasive des canaux.
Crédit : Région Bretagne Jussie, plante invasive
La jussie

Plante fixée amphibie, elle possède une tige rigide mais cassante, qui peut atteindre 6 m de long. Ses racines de deux types facilitent à la fois son ancrage et sa flottaison.

8 sur 11
Barques sur une berge de canal envahie par la jussie, plante invasive.
Crédit : Région Bretagne Jussie, plante invasive
La jussie

La jussie se développe dans des eaux stagnantes et faiblement courantes, zones humides, berges… Sa présence est, comme l’élodée dense, limitée par l’arrachage mécanique et/ ou manuel.

9 sur 11
Gros plan sur des hydrocotyles, plantes invasives des canaux.
Crédit : Région Bretagne Hydrocotyle, plante invasive
L’hydroctyle

L’hydroctyle fausse renoncule (hydrocotyle ranunculoide), observée sur les canaux bretons depuis 2015, possède des feuilles de 2 à 15 cm et elle est portée par des pétioles de 5 à 35 cm de long.

10 sur 11
Zone de canal envahie par l'Hydrocotyle, plante invasive observée sur les canaux bretons.
Crédit : Région Bretagne Hydrocotyle, plante invasive
L’hydroctyle

Plante vivace amphibie dotée de tiges radicantes ou flottantes qui se segmentent facilement, elle se reproduit par bouturage des segments de ses tiges.

11 sur 11
Opération d'arrachage d'hydrocolyles en bateau sur le canal.
Crédit : Région Bretagne Hydrocotyle, plante invasive des canaux
L’hydroctyle

Des opérations d’arrachage permettent de limiter la présence de cette plante invasive dotée de racines robuste formant un chevelu dense.

Qu’est-ce qu’une plante invasive ?

On appelle « plante invasive » toute plante, sauvage ou cultivée, d’un autre milieu introduite de manière volontaire ou involontaire dans un milieu dont elle détruit la biodiversité en se substituant aux espèces locales (plantes d’aquarium libérées par erreur, plantes terrestres échappées de nos jardins…). À l’échelle planétaire, l’introduction d’espèces est la deuxième cause de perte de biodiversité après la disparition et le morcellement des milieux : ce phénomène d’invasion est ancien, mais s’accélère nettement avec la mondialisation. Les conséquences sont multiples sur notre environnement : diversité et équilibre du milieu naturel menacé,  mauvais écoulement des eaux à la source d’inondations et de gêne pour les activités humaines (pêche, loisirs nautiques…), nuisances pour la santé de plantes allergisantes…

Partager :

Avis et actualités