Courir le Canal de Nantes à Brest en moins de 40h, c’est le nouveau défi du champion du monde de trail Erik Clavery

15 février 2024

4 minutes de lecture

C’est une aventure dont vous pouvez être le héros. Le sportif, qui affiche un palmarès impressionnant, invite tous ceux qui le souhaitent à l’accompagner, fin mars, le long du chemin de halage. Interview de fond.

Champion du monde de trail et vainqueur de la Saintélyon en 2011, 3e au marathon des Sables au Pérou en 2017, recordman la même année du Grand to Grand aux Etats-Unis, détenteur du record de course pendant 24h en 2018 et de la traversée des Pyrénées en 2020…

Depuis plus de 10 ans Erik Clavery enchaîne les courses de longue distance et les exploits.

Et ce n’est pas fini. Il a déjà en tête quatre nouvelles « ultra-trail aventures », dont une très bientôt :

le canal de Nantes à Brest (360km) en mars 2024,
le GR34 en Bretagne (2 200km) en 2025,
la Via Alpina (2 650km) en 2026,
la Pacific Crest trail (4 200km) en 2027.

Des défis personnels et une nouvelle façon d’appréhender la course, davantage motivée par le partage, mais toujours dans la quête de dépassement de soi, explique le champion tout-terrain.

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La traversée la Bretagne par le canal de Nantes à Brest est une première pour vous. Qu’est-ce qui vous motive dans ce défi ?

J’ai eu 44 ans cette année et je voulais me réinventer. Le déclencheur a été la traversée des Pyrénées en 2020. Un sentier mythique que j’ai couru en 9 jours 9 h et 12 minutes, battant le précédent record de plus de 3 jours.

Depuis, je suis particulièrement intéressé par les courses Fastest Known Time (les FKN sont des parcours en solo, souvent auto-organisés). En Bretagne, j’aurais ainsi l’occasion de courir sur de magnifiques voies et proches de chez moi, ce qui ne gâte rien (Erik Clavery vit dans le vignoble nantais).

Le but est de faire vivre le sport et cette aventure au plus grand nombre

Il n’existe pas de précédent sur le canal de Nantes à Brest ?

Bernard Dufour l’a couru en 2017, en 77h, sans objectif de performance. Moi je veux la faire en moins de 40h, sans dormir.

Au-delà du challenge sportif, je veux en faire un moment de partage, en proposant à tous ceux qui le souhaitent de me rejoindre sur le canal. Dans les Pyrénées, 600 à 800 personnes m’ont rejoint et j’ai vraiment envie de retrouver cette dynamique.

Tout le monde est libre de vous accompagner tout au long du canal ?

Oui, tous ceux qui le souhaitent, à pied ou à vélo, pour 1 kilomètre ou plus. Mon allure sera modérée, environ 8 à 11km/h, donc il sera facile de me suivre. Le but est de faire vivre le sport et cette aventure au plus grand nombre.

Comment s’entraîne-t-on pour courir 40h non-stop ?

Pour des courses d’ultra-endurance, c’est le foncier qui compte. Pour éviter les traumatismes de la course à pied, je pédale environ 2h par jour.

Quand on a les capacités physiques de courir un marathon ou plus, ce qui compte finalement le plus, c’est le mental. Ma plus longue course, c’était à la Réunion, pendant près de 34h. Il faut rester concentré, lutter contre la lassitude. « Courir ou mourir », pour reprendre les mots d’un autre sportif, ne pas se laisser le choix et, bien sûr, travailler sur le seuil de la douleur.

C’est aussi pourquoi j’ai plaisir à être accompagné, la foule est un véritable moteur !

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Quand aura lieu la course sur le Canal de Nantes à Brest ?

Erik devrait partir le vendredi 29 mars à 22h. Il sera possible de le suivre en temps réel via une balise GPS. Le départ aura lieu à l’écluse de Chateaulin. Si le canal prend fin à Nord-sur-Erdre, Erik va encore courir une trentaine de kilomètres pour arriver au cœur de Nantes le dimanche 31, dans l’après-midi.

> Découvrez le parcours et les prochaines courses d’Erik sur son site