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Fauchage le long des canaux : conjuger activités et biodiversité !

Les voies navigables bretonnes accueillent un tourisme intérieure et des activités multiples (rando, vélo, bateau…) dans un environnement de plus en apprécié des visiteurs. Pour faciliter leur pratique tout en préservant la richesse du milieu naturel, le fauchage des espaces verts est adapté selon les zones : notre quiz pour tester vos connaissances et en savoir plus sur ce «fauchage différencié».

Vue eloignée de cyclistes sur le canal de Nantes à Brest
Cyclistes sur le canal de Nantes à Brest
  • 5 500 ha
    C’est la surface du domaine public fluvial breton : 3/4 eau et 1/4 surface végétale ou artificialisée (chemins…)
  • 2
    Les 2 périodes de fauchage sur les canaux sont le printemps et l’automne.
  • 8
    Les agents d’entretien des canaux, chargés aussi des espaces verts, sont répartis dans 8 centres techniques.

« Mais pourquoi l’herbe est-elle fauchée aussi ras, là au bord du chemin de halage ? ce n’est pas très naturel § » , « Ici au contraire, ne pourrait-on pas faucher plus souvent pour faciliter la pêche sur les berges ? », « Et là aussi au-delà de cette table de pique-nique où l’herbe est haute : l’environnement serait plus soigné ! »… Ces questions ou remarques des randonneurs, cyclistes ou navigateurs, dans un sens ou dans le sens contraire, les agents d’entretien des voies navigables les entendent régulièrement : il y a les usagers qui voudraient des espaces plus entretenus, ceux qui les voudraient plus naturels encore…

Un peu, beaucoup ou pas du tout…

Depuis 2015, dans les «dépendances vertes» des canaux (l’ensemble de la zone verte qui les longent), le fauchage est pratiqué selon un mode d’«entretien différencié» : il s’agit de faire le bon entretien au bon endroit ! Le fauchage est adapté aux différents espaces verts, selon leurs caractéristiques et leurs usages.

  • Il est intensif (une fois par semaine à une fois par mois) là où il faut accompagner les usagers et soigner les abords : haltes nautique, ports, quais, bancs et tables….
  • Il est extensif (une à deux fois par an voire moins) là où il faut préserver le milieu naturel : pentes de berges, digues, abords des arbres, contre-fossés…
  • Les accotements situés tout le long du chemin de halage sont fauchés, eux, deux ou trois fois par an.

En images

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Tracteur dans une opération de fauchage le long d'un canal
Le fauchage à la machine

Le fauchage est réalisé par les équipes de la direction des voies navigables de la Région Bretagne.

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Banc dans une zone fraîchement fauchée le long du canal
Un fauchage différencié selon les zones

Il est effectué de manière différenciée : les bords des chemins et les abords des équipements (tables de pique-nique, bancs…) sont fauchés plus régulièrement.

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Passage d'un bateau sur une écluse du canal d'Ille-et-Rance, à Hédé
Assurer la circulation

Un fauchage régulier doit assurer des conditions de circulation pour tous les usages : marche, vélo, navigation.

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Ecluse du canal d'Ille et Rance
Préserver la sécurité

Les écluses font partie des zones d’activités où le fauchage intensif conserve des abords soignés et assure la sécurité des usagers.

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Gros plans sur des fleurs d'artichaut, écluse du canal d'Ille-et-Rance
Aux abords des écluses

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Canal de Nantes à Brest
Laisser place aussi à la nature

D’autres zones sont fauchées moins souvent pour conserver des milieux naturels favorables aux espèces animales et végétales.

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Chevreuil dans une zone de hautes herbes
Le fauchage extensif

Le fauchage extensif permet de conserver des zones ouvertes et des zones refuge pour la flore et pour la faune (comme ce chevreuil dans les hautes herbes).

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Papillon Aurore butinant une Cardamine des prés
Place à la biodiversité

Un papillon aurore butinant une cardamine des prés : la biodiversité profite des zones fauchées moins régulièrement pour se nourrir et se réfugier.

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Vue eloignée de cyclistes sur le canal de Nantes à Brest
Conserver la beauté des canaux

Le fauchage différencié (intensif, adapté ou extensif selon les zones) concilie activités et biodiversité sur les canaux bretons. Pour le plaisir de tous les usagers !

Concilier milieu naturel et pratique sur les canaux

Ce «fauchage différencié » permet de préserver un milieu naturel qui abrite une faune et une flore particulière, en laissant par exemple des iris en berges pour les poules d’eau et les canards ou bien en laissant les fleurs pousser pour les papillons et les insectes pollinisateurs. Il doit aussi faciliter l’accès de chacun·e aux canaux pour pratiquer, en toute sécurité, les activités qui s’y développent : vélo, rando, navigation… Les voies navigables : un patrimoine paysager et naturel, historique et culturel, en pleine reconnaissance, à investir autant qu’à préserver !

L’intérêt environnemental d’un fauchage limité

L’intérêt d’un fauchage extensif dans certaines zones (où le nombre de fauchage est limité) est multiple :

  • Réduire les émissions des gaz à effets de serre
  • Limiter les nuisances sonores et le dérangement des usagers
  • Assurer la conservation des milieux naturels favorables aux espèces animales et végétales (papillons, abeilles, …) et permettre aux espèces de réaliser leurs cycles biologiques complets (feuillaison, floraison, grenaison) ; conserver des zones ouvertes mais aussi des zones refuge pour la faune et la flore
  • Encourager la régénération naturelle en laissant pousser de jeunes arbres.

En Bretagne, il cohabite avec un fauchage plus intensif dans les zones d’activité pour :

  • Offrir des conditions de circulation acceptable sur les chemins de halage et de service ;
  • Assurer la visibilité de la signalisation (fluviale et terrestre) et des passages particuliers (approche d’ouvrages…)
  • Maintenir des abords soignés autour des écluses et équipements (bancs, tables, quais …)

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